Principes de l’astrologie mondiale

29 avril 2020 Non Par L'Echelle Humaine

Une définition de l’astrologie mondiale.

L‘astrologie mondiale est une application de l’astrologie aux événements collectifs et historiques. Elle s’intéresse à comprendre par les rythmes planétaires l’évolution des événements politiques et sociaux de notre globe terrestre.

Les forces géopolitiques qui constituent la trame des relations internationales évoluent pour les astrologues selon des cycles, qui ont un début, une culmination et une fin.

La première partie d’un cycle scande les étapes des constructions politiques et sociales, ou civilisationnelles pour les cycles les plus lents, jusqu’à la culmination du cycle, c’est-à-dire sa maturité, où ce qui a été construit prend son sens dans l’ensemble géopolitique. C’est alors une étape de confrontation au monde tel qu’il existe.

Cette étape cruciale, ce mi-point qui inaugure la deuxième partie d’un cycle, invite nécessairement, à travers les événements politiques, à une prise de conscience collective, qui se fait ou ne se fait pas. Si celle-ci se fait, la deuxième partie du cycle essaimera une nouvelle vision du monde. Si elle ne se fait pas, la deuxième partie du cycle peut-être destructive, et il faudra attendre un nouveau cycle pour trouver d’autres bases, au moment où des événements relanceront une dynamique politique nouvelle.

L’astrologie mondiale s’applique à comprendre l’histoire à travers des cycles.

En bref, l’astrologie mondiale s’applique à comprendre l’histoire en la rapportant à des cycles. N’imaginez pas que les choses soient simples pour autant. De nombreux cycles s’enchevêtrent, et c’est pour y comprendre quelque chose que nous les isolons un par un. Comme des petits plats dans les grands, les cycles de courtes durées prennent place dans de vastes périodes historiques, c’est-à-dire des cycles plus longs, dont la cohérence est liée à l’histoire des civilisations bien plus générale encore que celles des royaumes ou des États. Les cycles interagissent aussi entre eux, ce qui ne simplifie pas nos affaires. Ce n’est pas une raison pour se décourager, et la première étape en astrologie mondiale est de comprendre la signification de quelques cycles de façon isolée. Sans cette simplification pédagogique, point de salut. Si donc vous désirez apprendre l’astrologie mondiale, commencez par repérer clairement chaque cycle planétaire et ses significations mondiales, ou bien vous perdrez votre chemin.

Les planètes utilisées en astrologie mondiale.

En astrologie mondiale, seules les planètes les plus lentes marquent les cycles collectifs. Il s’agit de Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Jupiter présente un intérêt à plus court terme (cycle de 12 ans).

Les significations des planètes ne sont pas identiques selon qu’on les utilise en astrologie individuelle (centrée sur la personne) ou en astrologie mondiale. L’astrologie mondiale fait en effet usage de certaines significations planétaires appropriées à son sujet. Voici quelques significations essentielles qui serviront de repères aux personnes désirant commencer à s’intéresser à l’astrologie mondiale. Nous donnons ces significations pour servir de rudiments à votre étude sans aborder ni le pourquoi ni le comment de ces significations.

Toute planète forme un cycle de relation avec une autre planète, mettant ainsi en rapport deux significations planétaires mondiales.

Saturne (cycle de 30 ans) représente les identités nationales, qui ont tant d’importance dans les enjeux politiques. De là découle le fait que toute position ou décision officielle prise par un état à la suite d’événements mondiaux relève de Saturne.Le rythme de Saturne, qui est de trente ans, indique notre façon de légiférer nos systèmes économiques et politiques.

Neptune (cycle de 128 ans) décrit tout ce qui a trait au collectif quand il est considéré comme supérieur aux individus. C’est en ce sens l’inversion d’Uranus. Le communisme, les forces de gauche, la conscience de classe issue de l’industrialisation. Ce sont les pensées totalisantes quand son principe est poussé au bout de lui-même. Dans un autre ordre d’idées les grands courants spirituels qui définissent un bien et un mal y sont rattachés.

Pluton (cycle de 248 ans) pointe les enjeux stratégiques cachés, et parmi ceux-ci l’accès stratégique au pétrole sur lequel repose encore nos économies. Tout ce qui est refoulé par nos fonctionnements sociaux, par nos lois, par notre conscience collective est ici ! Pluton permet ainsi de suivre l’évolution du terrorisme, de la violence que nous provoquons par l’exclusion de tout droit de cité auquel président les cycles de Saturne. Pluton représente les organisations qui se dissimulent et nourrissent une violence volcanique parce qu’elles n’ont pas voix au chapitre dans nos collectivités.

Jupiter, quant à lui, a un rôle de mise en expansion des idées et des décisions (la colonisation par exemple), mais il est aussi un significateur des cycles financiers et des capitaux, ce qui n’est pas sans rapport avec la colonisation. Il y a fort longtemps, au néolithique, il pouvait désigner les greniers où était conservé le grain.

Exemple du cycle Saturne-Neptune : les rythmes du communisme.

Prenons le cas du cycle Saturne – Neptune. Plaçons-les au même endroit sur un cercle. Tandis que Saturne effectue son cycle de 30 ans, Neptune, plus lent d’une centaine d’années (cycle de 128 ans), chemine a son allure. Lorsque Saturne revient à sa position initiale, Neptune est  un peu plus avancé dans le cycle. Il faudra quelques années à Saturne, 6 ans, pour rattraper Neptune à un autre point du zodiaque et former ce qu’on appelle une nouvelle conjonction. À ce moment-là, un cycle de 36 ans est terminé. Les astrologues, qui observent ces cycles en les rapportant aux événements terrestres, constatent que ce manège correspond à des évolutions géopolitiques mondiales. Ce qui est né au début du cycle s’achève historiquement à la fin du cycle, au moment où la planète la plus rapide rattrape la plus lente et ferme le cycle.

Comme vous le savez, les cycles mondiaux peuvent faire des dégâts dans les populations et les vies individuelles. L’histoire est broyeuse d’hommes.

Retenons l’exemple du cycle Saturne –Neptune. Ce cycle est d’ailleurs étudié dans un cours de l’Échelle Humaine sur le thème astrologique de Karl Marx ou nous replaçons la vie du philosophe dans le contexte de l’histoire du communisme, ceci bien sûr sous l’angle de l’astrologie à la fois individuelle (Karl Marx) et mondiale (les cycles du communisme). Chaque début de cycle implique un acteur politique du communisme et des événements majeurs qui le concernent.

Prenons le cycle Saturne – Neptune qui commence en 1846. Puisqu’il y a début d’un cycle, c’est que les deux planètes sont conjointes, c’est-à-dire au même endroit du ciel. C’est l’année de la découverte de Neptune ! Le mouvement socialiste naît en tant que force politique. Marx et Engels fondent la Ligue des communistes (1847) et écrivent le Manifeste du parti communiste.

Karl Marx

À la deuxième conjonction, en 1883, c’est-à-dire au début d’un nouveau cycle et à l’achèvement de l’ancien, moment hautement significatif en astrologie, Karl Marx meurt. Le communisme, lui, continue… et trouve un berceau en Russie. On imagine ce que la mort de Karl Marx peut signifier pour le communisme. Fin d’un cycle, mais début d’un nouveau souffle pour un communisme qui a perdu son maître à penser.

Le troisième cycle de Saturne et de Neptune, qui commence en 1917, déclenche la Révolution russe qui fait tomber l’ancien régime tsariste au profit du communisme. Lénine entre vraiment en scène avec  l’ordre d’insurrection qu’il fait adopter. Ce début de cycle n’amène rien de moins que le renversement d’un régime. Le rêve de Marx se réalise.

Le quatrième cycle qui va de 1953 à 1989 commence par la mort de Staline, mais aussi par  la construction du mur de Berlin, signe dramatique d’un monde scindé en deux par le communisme totalitaire. Ce mur sépare le monde pendant 36 ans, le temps du cycle, avant d’être détruit en 1989 au moment d’une nouvelle conjonction, le départ d’un nouveau cycle…

Cet exemple du cycle entre Saturne et Neptune, il est vrai assez typique, montre avec évidence la façon dont les rythmes planétaires renvoient aux cycles de l’histoire.

A partir de là, on peut commencer son chemin dans l’astrologie mondiale…