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Né en 1583, Jean-Baptiste Morin de Villefranche est médecin et mathématicien. Il écrivit en latin, sur le tard de sa vie, une Astrologia Gallica qu’il ne put faire imprimer avant sa mort.
Cet ouvrage parle d’astrologie généthliaque (celle de la naissance), d’astrologie judiciaire (jugements sur l’avenir qui permettent de prendre des décisions), d’astrologie mondiale, d’astrologie élective (choix des moments) et d’astrologie météorologique. Morin de Villefranche est un technicien précis et fameux de l’astrologie. Il appréciait particulièrement des techniques comme la révolution solaire, lunaire, ainsi que les directions.
Son oeuvre écrite en latin, ce qui était encore courant au XVIIe siècle, est aujourd’hui difficilement lisible par nos contemporains en cette langue. Elle est partiellement traduite, aussi a-t-on quelques adaptations comme celles des livres XXI et XXVI par Henri Selva, sous le nom La théorie des déterminations de Morin de Villefranche (conduisant à une méthode rationnelle pour l’interprétation du thème astrologique) et Ma vie devant les astres, collationné dans l’Astrologia Gallica et traduit par Jean Hierioz, celui-ci ayant aussi écrit L’astrologie selon Morin de Villefranche (1962). L’oeuvre de 850 pages de Morin de Villefranche mériterait d’être entièrement traduite en français moderne, car la précision des observations et la qualité de cet auteur pourraient inspirer bon nombre d’astrologues contemporains. Rien n’échappait à la curiosité de cet astrologue. Il traita des révolutions, des progressions et des transits, de la force des planètes et des techniques d’interprétation. James Herschel Holden, directeur de recherche de la fédération des astrologues américains, a traduit l’oeuvre de Morin de Villefranche en anglais. Quel dommage qu’aucun traducteur ne se soit attaché à livrer ce chef-d’oeuvre aux astrologues français !