Cecco d’Ascoli

Cecco d’Ascoli

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Cecco d’Ascoli

Cecco d’Ascoli était libre penseur et encyclopédiste, poète et astrologue. Dans son poème didactique le Liber acerba il traite de physique et d’astrologie. Cecco d’Ascoli fut une des victimes de l’Inquisition.

Il enseigna l’astrologie à l’université de Bologne. Un zélé dominicain l’accusa de mal parler de la foi catholique et le mit à l’amende assortie d’une interdiction d’enseigner. Sa bibliothèque fut saisie. Devant fuir Bologne où il ne pouvait sans doute plus établir sa carrière, il commenta Des principes de l’astrologie d’Alcabitius. En 1326, il devint astrologue et médecin du duc Charles de Calabre. Mais il fut de nouveau accusé d’hérésie par un franciscain. On lui reprocha un usage non orthodoxe de l’astrologie. Ses livres furent brûlés et le 10 septembre 1327, à Florence, Cecco d’Ascoli fut condamné à périr lui-même sur le bûcher. 

Liber Acerba de Cecco d’Ascoli

Le malheureux Cecco d’Ascoli semble être le seul astrologue condamné au bûcher par l’Inquisition. On sait peu de choses de sa carrière. D’Ascoli affirmait que l’homme était doué de libre arbitre, ce qui, dit en passant, contredit ceux qui pensent que l’astrologie est déterministe. Derek et Julia Parker rapporte que l’on trouve un ou deux passages troubles pour l’Eglise d’alors dans ses oeuvres, dont l’un concerne la manière de confectionner une « image » pouvant mettre le lecteur en communication avec les esprits. Sa vision de l’astrologie  qu’il tenait de saint Thomas d’Aquin et d’Albert le Grand, n’était pas ce qui motiva sa condamnation. L’astrologie était largement acceptée à cette époque. Mais, toujours selon Derek et Julia Parker, Cecco d’Ascoli se serait attiré certaines inimitiés à cause de sa plume acérée envers certains de ses contemporains influents. Voilà qui mène plus sûrement au bûcher que l’astrologie.